Jusqu’à présent, l’intelligence artificielle « influe surtout sur la qualité des emplois », selon l’OCDE


Des techniciens travaillent sur un robot humanoïde dans le stand d’Hanson Robotics, au sommet AI for good (« L’IA pour de bon »), organisé par l’Union internationale des télécommunications, à Genève, le 5 juillet 2023.

L’intelligence artificielle (IA) aura « sans doute un effet considérable sur le marché du travail », mais jusqu’à présent elle « influe davantage sur la qualité que sur la quantité des emplois », constate l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans une étude publiée mardi 11 juillet. Dans ses « Perspectives de l’emploi 2023 », l’OCDE évoque « la forte incertitude qui entoure les effets actuels et surtout futurs de l’IA sur le plan de l’emploi ». Elle relève que la technologie touchera « quasiment tous les secteurs d’activité et toutes les professions ».

L’OCDE signale que, selon les travaux publiés, « peu d’éléments signalent des retombées négatives importantes de l’IA sur l’emploi ». Les « effets négatifs éventuels » pourraient « tarder à se concrétiser », selon elle.

« Dialogue social »

« Jusqu’à présent, il ressort des travaux publiés que l’IA influe surtout sur la qualité des emplois », poursuit l’organisme. « Les travailleurs et les employeurs déclarent que l’IA peut réduire les tâches fastidieuses et dangereuses, ce qui améliore la motivation et la sécurité physique des travailleurs », détaille l’étude. « Pour autant, elle n’est pas sans risque. Ainsi, il semble que l’automatisation de tâches simples par l’IA s’est parfois traduite par un rythme de travail plus soutenu pour les travailleurs. »

Pour l’OCDE, « l’action publique et le dialogue social ont un rôle-clé à jouer » face aux risques posés par l’IA, notamment en légiférant ou « pour encourager les employeurs à proposer des formations », ainsi que « pour accompagner les travailleurs et les entreprises dans la transition vers l’IA ».

D’autre part, en ce qui concerne les marchés du travail, l’étude observe que, « depuis 2022, la reprise robuste enregistrée après la récession due au Covid-19 s’essouffle », tandis que l’inflation a atteint des niveaux inédits « depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays ». « Néanmoins, l’emploi tient bon » et « les taux de chômage ont atteint leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies ». L’organisation note que « le marché du travail reste tendu dans la plupart des pays, mais ces tensions semblent s’atténuer ».

En outre « les salaires réels reculent dans presque tous les pays de l’OCDE » avec une perte de pouvoir d’achat « particulièrement problématique pour les travailleurs des ménages modestes ».

Le Monde avec AFP



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